
La génération du « tout » et du « tout de suite »
Trois secondes. C’est le temps maximum qu’accepte de patienter un internaute avant de quitter un site web qui ne s’affiche pas.
Nous offrons des perspectives éclairées pour stimuler le débat sur une variété de sujets de société, tout en vous plongeant dans l'univers de notre maison d'édition et les trajectoires de nos auteurs.
Trois secondes. C’est le temps maximum qu’accepte de patienter un internaute avant de quitter un site web qui ne s’affiche pas.
Notre époque a besoin de cette sincérité émotionnelle pour affronter ses défis réels. Car derrière chaque sourire forcé se cache autre chose.
Bienvenue dans l’ère de l’adulte éternel, cette créature fascinante qui a découvert le secret de l’immortalité émotionnelle…
Nous sommes devenus des figurants dans un scénario écrit d’avance, des acteurs de seconde zone dans le navet de notre propre existence.
Partout, tout le temps, nous cherchons le « juste bien ». Ni trop ceci, ni trop cela. Le milieu. Le centre. L’équilibre. Le consensus.
Vous écrivez des sauts temporels comme on rédige une notice IKEA, en expliquant tout, en soulignant trois fois !
Chaque micro-communauté crée son propre dictionnaire. La Tour de Babel n’est plus une punition divine mais un projet de société.
La leçon d’Hergé dépasse le cadre de la bande dessinée. Elle questionne notre rapport aux modèles, aux valeurs, à l’influence elle-même.
Chaque fragment d’un récit véritable doit contribuer à révéler une vérité plus vaste que la somme de ses parties.
Votre smartphone vous « suggère » un restaurant, Netflix vous « recommande » un film et Siri vous « comprend ». Partout, les objets parlent…
Car 1984 ne se contente pas de raconter une histoire : il constitue un véritable manuel de résistance contre l’uniformisation de la pensée.
Face aux représentations actuelles, ne doit-on pas se demander si nous n’avons pas remplacé une forme de prescription par une autre ?
Chacun devrait se sentir légitime pour faire ce qu’il doit et même ce qu’il veut, sans attendre l’aval d’autrui. Alors pourquoi faut-il se justifier ?