L’intersectionnalité des brutes, retour sur le 8 mars 2025

Deux poids deux mesures encore, la liberté d’expression foulée aux pieds -parfois au sens propre- au nom même de la liberté d’expression

L’intersectionnalité des luttes, troisième pilier du wokisme avec la théorie du genre et la théorie critique de la race, s’inspire des ronds-points ou plusieurs routes se croisent, venant d’endroits différents et y allant. C’est ce grand fourre-tout où l’on mélange même -et surtout- ce qui ne se mélange pas, comme les homards et les langoustes, l’huile et l’eau, les torchons et les serviettes… pire, les queers et les combattants du Hamas.

Ce dernier contresens, s’il illustre de la manière la plus flagrante les paradoxes -voir la stupidité- de la théorie intersectionnelle, en démontre tout aussi explicitement le côté suicidaire : un queer qui irait traîner du côté du Hamas a toutes les chances de ne pas en revenir entier, voire de ne pas en revenir du tout. 

Mais le wokisme n’est pas à une contradiction près, et la cause intersectionnelle a encore de beaux jours devant elle parce que s’il y en a qui se mélangent à tous, même si tous n’ont pas envie de se mélanger avec eux, ce sont bien les cons. 

Mais pourquoi, me direz-vous, cette harangue soudaine contre l’intersectionnalité ? Parce que le 8 mars dernier, journée des droits des femmes (un jour, un seul, sur les 365 que compte une année), les féministes sont descendues dans la rue pour revendiquer l’égalité. 

Des femmes manifestent

Mais avant de revendiquer une quelconque égalité, encore faudrait-il s’entendre. Car il y a féministes et féministes, celles qui défendent les femmes et celles qui défendraient tout et n’importe quoi, du moment qu’il s’agit de brailler.

La manif certainement pas pour toutes qui a eu lieu à Paris ce samedi 8 mars en est l’exemple : pendant qu’un petit groupe de féministes raisonnables – en particulier le collectif Nemesis, soutenu ce jour -là par la très courageuse Sarah Knafo- essayait de sensibiliser ses « sœurs » et l’opinion sur des sujets trop longtemps ignorés et dont il serait peut-être grand temps de parler – afin de susciter des actions concrètes-, comme les crimes commis par les OQTF, des traditions religieuses importées et certaines pratiques dans les communautés africaines, le gros de la meute aboyait des slogans anticapitalistes, anticolonialisme, antisémites, allez, pendant qu’on y est, transgenres, écolos, antifachos, j’allais les oublier, ceux-là… rien à voir avec les femmes, vous en conviendrez !

Ces féministes raisonnables, et les seules vraies féministes droites dans leurs escarpins, ont été virées de la manif par des hordes de femelles – ou s’identifiant comme telles- enragées, et obligées de se réfugier derrière un solide rempart policier dans le square du Temple – le Temple, ça vous rappelle quelque chose ?

Pourquoi ?

Parce que si vous n’êtes pas de gauche, woke, et cochant de préférence l’une des nombreuses cases arc-en-ciel, vous avez beau être femme avec de justes revendications – ce qui est quand-même le sujet du jour-, vous êtes privée de manif ! Ont le droit de descendre dans la rue, peuvent s’exprimer celles qui aboient avec les loups, hommasses habillées de noir, méduses vociférant des slogans ineptes qui n’ont rien à voir avec la choucroute. 

Voilà, on en est là. Deux poids deux mesures encore, la liberté d’expression foulée aux pieds -parfois au sens propre- au nom même de la liberté d’expression, la noble cause des femmes instrumentalisée par la gauche envieuse, et toujours la violence en escalade… Que l’on soit homme, femme ou teckel, voilà le monde dans lequel on vit. Et il ne fait pas envie.

Si vous voulez en savoir plus sur l’intersectionnalité, pilier du wokisme, si vous êtes fatigué de cette confusion des genres -et je prends le mot avec des pincettes-, nous vous invitons à découvrir Déwox, de Lena Rey. En exclusivité chez Une Autre Voix.

Image de Valérie Gans

Valérie Gans

Écrivaine prolifique, Valérie Gans a publié une vingtaine de romans qui explorent les dynamiques contemporaines de la famille et des relations entre les sexes, capturant l’air du temps avec un regard tantôt critique, tantôt empathique. Son œuvre montre une vie dédiée à l’expression libre et à l’exploration des complexités humaines à travers les mots.
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